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Le déficit fonctionnel permanent fait partie des postes aux enjeux les plus importants en expertise. La nomenclature Dintilhac le définit par l’atteinte aux fonctions physiologiques, la douleur permanente ressentie, la perte de qualité de vie et les troubles dans les conditions d’existence. Il s’agit donc d’évaluer les répercussions du dommage dans le quotidien de l’individu. Les violences conjugales représentent un fléau sociétal aux conséquences dévastatrices, pouvant conduire au tragique décès de la victime. L’expertise de ces victimes peut être difficile de par la chronicité des violences rapportées, ainsi que la complexité à mettre en avant d’éventuels mécanismes de contrôle et/ou de domination de l’auteur. Nous rapportons ici le cas d’expertise d’une femme de 46 ans, victime de violences conjugales, qui a porté plainte suite à des violences physiques, verbales, et psychologiques itératives de la part de son ex-compagnon. Nous avons retrouvé des troubles de l’attachement, des antécédents de violence dans l’enfance et des antécédents de violences conjugales lors de ses précédentes relations. Elle présentait également un état antérieur marqué par un syndrome dépressif. L’entretien nous a permis de mettre en lumière des éléments constitutifs d’un contrôle coercitif exercé par l’auteur présumé des faits. Les répercussions dans le quotidien de la victime ont pu être évaluées grâce au questionnaire Short Form 36, qui a retrouvé un impact important sur la qualité de vie de l’intéressée. Cette perte de qualité de vie sera donc à prendre en compte pour évaluer au mieux le déficit fonctionnel permanent. |
