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Introduction et but de l’etude L’objectif de ce travail etait d’analyser chez les patients atteints de cancers prostatiques les doses de radiotherapie delivrees aux volumes cibles et les doses recues par le rectum et la vessie, d’evaluer la toxicite urinaire et digestive et d’etudier la survie sans recidive biochimique. Materiel et methodes Nous avons mene une etude retrospective des dossiers de 21 patients irradies a l’institut Salah-Azaiez, entre 2011 et 2016 pour un cancer prostatique avec atteinte des vesicules seminales. La radiotherapie a ete delivree par une technique conformationnelle tridimensionnelle chez 12 patients (soit 57,1 %) et avec modulation d’intensite chez neuf (soit 42,9 %). Les volumes cibles comportaient la prostate et les vesicules seminales (en totalite) dans 33,33 % des cas et la prostate, les vesicules seminales et les ganglions pelviens dans 66,66 % des cas. Un recueil des donnees dosimetriques a ete realise par l’analyse des courbes des histogrammes dose–volume. La toxicite digestive et urinaire etait cotee selon les Common Toxicity Criteria for Adverse Events (CTCAE) v4.0. Le suivi median etait de 39,71 mois (extremes : 18–90 mois). Resultats et analyse statistique La moyenne des doses delivrees etait de 72 Gy (extremes : 70–74 Gy) pour la prostate, de 56,74 Gy (44–66 Gy) pour les vesicules seminales, et de 44,07 Gy (extremes : 40–46 Gy) pour les ganglions pelviens. La moyenne des V60 Gy (VxGy : volume recevant x Gy) du rectum etait de 29,3 % (extremes : 11,25–46,8 %) et celle des V70 Gy etait de 10,52 % (extremes : 1,33–22 %). Dans la vessie, la moyenne des V60 Gy etait de 24,31 % (extremes : 13–40 %) et celle des V70 Gy etait de 11,2 % (extremes : 1,1–22 %). Une toxicite rectale aigue a ete observee chez neuf patients (soit 42,8 %), cinq de grade 1 et quatre de grade 2. Une toxicite urinaire aigue a ete observee chez 13 patients (soit 61,9 %) dont sept de grade 1 et six de grade 2. Un seul cas de toxicite rectale tardive a ete note de grade 1 a type de selles glairo-sanglantes. Aucun des patients n’a presente de toxicite urinaire tardive. La survie sans recidive biochimique a 5 ans etait estimee a 73 %. Conclusion Au cours de la radiotherapie des cancers de prostate, les contraintes de doses au niveau du rectum et de la vessie ont ete respectees chez tous nos patients, avec un profil de toxicite acceptable. |
