Resume En Belgique, les personnes ayant commis un delit ou un crime atteintes d’un trouble mental peuvent etre « internees », ce qui est une mesure de soin sous contrainte. La loi inclut desormais un critere de gravite des faits. Or, dans les troubles psychotiques, le lien entre la gravite des faits, d’une part, et la pathologie et la dangerosite, d’autre part, est incertain. Nous tenterons d’examiner l’impact de cette recente modification de la loi. Nous avons examine les faits de 153 internes psychotiques. Nous avons classifie ces faits selon leur gravite. Nous correlerons la gravite des faits avec des mesures standardisees de symptomatologie psychotique, ainsi qu’avec des mesures de la dangerosite. Les resultats confirment une absence de lien entre la gravite des faits et la severite de la pathologie, et la dangerosite. Par contre, la severite de la pathologie et la dangerosite correlent moderement a fortement. Environ 17 % pourraient ne plus etre internes sur la base de ce nouveau critere. Il n’y a pas de difference symptomatologique ou criminologique chez les personnes qui ne seraient plus internees a celles qui le seraient encore.