La mise en place d’un service public des colonies de vacances en France (1944-1958)

التفاصيل البيبلوغرافية
العنوان: La mise en place d’un service public des colonies de vacances en France (1944-1958)
المؤلفون: Fuchs, Julien
بيانات النشر: Presses universitaires de Caen, 2023.
سنة النشر: 2023
مصطلحات موضوعية: SPO066000, éducation et État, Hospitality Leisure Sport & Tourism, éducation physique et sportive, histoire, sports, politique publique, JHBS
الوصف: Fondée sur les archives de la Direction des mouvements de jeunesse et de l’éducation populaire, rattachée au ministère de l’Éducation nationale, puis de la Direction générale de la jeunesse et des sports (DGJS), cette contribution vise à éclairer l’histoire de la politique étatique en matière de colonies de vacances entre 1944 et 1958. Si les grands organismes de colonies (Union française des colonies de vacances – UFCV ; centres d’entraînement aux méthodes d’éducation active – CEMEA ; Comité protestant des colonies de vacances – CPCV ; Union française des œuvres de vacances laïques – UFOVAL ; etc.) ont été diversement étudiés, la manière dont l’État envisage son rôle auprès de ces organismes et infléchit leur trajectoire a surtout été envisagée de manière indirecte. Notre intention est donc de montrer que, parmi les politiques éducatives, culturelles et sportives mises en place pendant la IVe République, celles qui touchent à l’organisation des colonies de vacances, et par conséquent à l’organisation des vacances elles-mêmes pour un très grand nombre d’enfants et d’adolescents, occupent une place non négligeable. Après la Deuxième Guerre mondiale, les colonies de vacances deviennent un fait social majeur (300 000 enfants partent en colonies en 1945, 900 000 en 1949), répondant à des finalités tant hygiéniques qu’éducatives. Elles sont alors, initialement, largement accompagnées et subventionnées par l’État, qui envisage également de réglementer ce secteur en plein développement. La création des diplômes d’animateur et de directeur de colonie, en 1949, force les grands organismes à s’orienter dans la voie de la formation : ce sont eux qui irrigueront les colonies municipales, associatives, etc., de leurs cadres. Les questions de sécurité, en outre, amènent l’État à durcir le contrôle des colonies en matière de recrutement et d’activités. Loin d’être une question mineure, les colonies de vacances sont donc pleinement investies par l’État dans cette période, qui crée une commission pédagogique ministérielle en 1950, un corps d’inspecteurs généraux et régionaux des colonies de vacances, etc. Si l’État demeure en retrait sur des questions cruciales telles que la diversification sociologique des colonies, l’évolution de leur rôle social en regard des grandes évolutions socioculturelles de la période, il fait preuve d’un volontarisme certain et constitue pour les colonies de vacances un acteur de poids dans le contexte de l’utopie de l’éducation populaire. The aim of this paper is to examine the history of the State’s policy concerning summer camps between 1944 and 1958, based on the records kept by the Directorate of Youth Movements and Popular Education (Direction des mouvements de jeunesse et de l’éducation populaire), attached to the Ministry of Education, and by the Directorate General of Youth and Sports (Direction générale de la jeunesse et des sports – DGJS). While major summer-camp organisations (Union française des colonies de vacances – UFCV ; centres d’entraînement aux méthodes d’éducation active – CEMEA ; Comité protestant des colonies de vacances – CPCV ; Union française des œuvres de vacances laïques – UFOVAL ; etc.) have already been the subject of various studies, the way the State envisaged its role in these organisations and affected their trajectory has, on the whole, only been considered indirectly. Therefore, we want to demonstrate that, among all the educational, cultural and sports policies that were introduced and supported under the Fourth Republic, those that had an impact on the organisation of summer camps and, therefore, on the organisation of holidays in general for a great number of children and teenagers, played a considerable role. After World War II, summer camps became a major social phenomenon (300,000 children attended a summer camp in 1945, 900,000 in 1949), which was an answer to not only educational but also hygienic needs. Hence, these aspects were initially strongly encouraged and subsidised by the State, which also considered regulating this rapidly expanding sector. The creation of diplomas for youth leaders and summer-camp directors in 1949 forced major organisations to move towards professional training: they were to become responsible for providing summer camps at the municipal, the associative level, etc., with… their management teams! Moreover, safety issues required the State to increase its vigilance of summer camps regarding recruitment and their activities. At the time, summer camps were thus far from being a minor issue and the State was fully committed to them; in 1950, it created an “Educational and Ministerial Commission”, a unit of general and regional summer-camp inspectors, etc. If the State lagged behind on crucial issues such as social diversity in the camps and the evolution of their social role within the framework of new social and cultural development schemes, it took a definite proactive approach to summer-camp matters and was a major player in the utopic representation of popular education.
اللغة: French
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