Crises et expériences scolaires : le cas de Vanves

التفاصيل البيبلوغرافية
العنوان: Crises et expériences scolaires : le cas de Vanves
المؤلفون: Laffage-Cosnier, Sébastien
بيانات النشر: Presses universitaires de Caen, 2023.
سنة النشر: 2023
مصطلحات موضوعية: SPO066000, éducation et État, Hospitality Leisure Sport & Tourism, éducation physique et sportive, histoire, sports, politique publique, JHBS
الوصف: Après le cataclysme de la Seconde Guerre mondiale, la IVe République est une période marquée par l’inflation, la guerre froide ou encore la tourmente politique. Pourtant, à cette époque, le docteur Max Fourestier met en place le mi-temps pédagogique et sportif à l’école Gambetta de Vanves en 1950. Cette expérience est un ensemble de procédés qui articule les activités intellectuelles le matin et les activités physiques l’après-midi. Prolongeant ce qu’il considère comme une œuvre sanitaire et sociale, ce médecin scolaire envoie aussi la première classe de neige organisée au sein de l’école publique pendant un mois, en 1953, au chalet de l’Aurore à La Féclaz. Cette formule à la montagne se généralise rapidement au cours de cette décennie à l’échelon national. Parallèlement à ce mouvement initié en direction des massifs enneigés et à diverses autres expériences, le docteur Max Fourestier met également sur pied une classe de forêt en 1959. La situation de trouble profond dans laquelle se trouve la société française aurait-elle des vertus créatrices ? Le but de cette présentation est de montrer que la crise économique, l’instabilité politique et le désastre social d’après-guerre sont des leviers, presque paradoxaux, de l’émergence d’expériences scolaires porteuses d’espoir. Plus précisément, face à la prostration générale, certaines localités privilégiées et atypiques (ici Vanves) profitent d’un contexte favorable à la prise de risque pédagogique et à la novation scolaire. Finalement, l’enjeu majeur de cette contribution envisage de montrer que dans un tel contexte national et local, les expériences, voire les réformes scolaires, sont particulièrement activées en périodes de crises. Comme l’affirme Edgar Morin, « plus la crise s’approfondit et dure, plus elle suscite une recherche de solutions de plus en plus radicales et fondamentales. La crise a donc toujours un aspect d’éveil » (« Pour une crisologie », Communications, nº 25, 1976, p. 159). Bien évidemment, il conviendra de situer les expériences de Vanves par rapport à un certain héritage de l’entre-deux-guerres et de questionner l’éventuelle rupture de la mise en place de la Ve République. After the cataclysm of World War II, the Fourth Republic was marked by a period of inflation, the Cold War and even political upheavals. And yet, at the time, Dr Max Fourestier introduced 50% teaching / 50% sport at the Gambetta school in Vanves, in 1950. This experiment consisted of a range of procedures that grouped intellectual activities in the morning and physical activities in the afternoon. As a school doctor, he decided to extend this measure, which he perceived as having a health and social value; in 1953, he also sent a group of children to the first ski class, organised by a state school, for a month at the “Chalet de l’Aurore” in La Féclaz. This “mountain formula” quickly spread to the national level over the next decade. In parallel to this move towards mountains and snow and other various experiments, Dr Max Fourestier also introduced forest classes in 1959. Could it be that the widespread confusion and uncertainty in which French society found itself had its creative virtues? The goal of this paper is to show that the economic crisis, the political instability and the social havoc in the aftermath of World War II were real key levers, even if almost paradoxically so, in creating and conducting experiments in schools that became beacons of hope for the country. More precisely, in a context of general prostration, a few select and atypical municipalities (Vanves in the present case) enjoyed a favourable environment for taking risks in teaching methods and in introducing innovations. Finally, the main issue at stake in this paper is to try and demonstrate that in such a national and regional context, experiments in schools or even school reforms are usually triggered in times of crisis. As Edgar Morin has remarked, “the more a crisis gets worse and goes on and on, the more it leads to a search for solutions that tend to become more and more radical, more and more fundamental. A crisis always initiates an awakening” (« Pour une crisologie », Communications, nº 25, 1976, p. 159). Of course, the experiments conducted in Vanves need to be seen in the context of a kind of legacy from the inter-war period and of its possible disruption provoked by the establishment of the Fifth Republic.
اللغة: French
URL الوصول: https://explore.openaire.eu/search/publication?articleId=openedition_::27ef699a361c3c1838eb542638849364
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حقوق: OPEN
رقم الأكسشن: edsair.openedition...27ef699a361c3c1838eb542638849364
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