دورية أكاديمية

Female Offenders at the Confluence of Medical and Penal Discourses: Towards a Gender-Specific Criminology (1860s-1920s)

التفاصيل البيبلوغرافية
العنوان: Female Offenders at the Confluence of Medical and Penal Discourses: Towards a Gender-Specific Criminology (1860s-1920s)
Protéger et guérir : la mission du gouvernement et des associations d’aide aux détenues en Angleterre (des années 1860 aux années 1920)
المؤلفون: Bonzom, Alice
المصدر: Cahiers victoriens et édouardiensOpenAIRE.
بيانات النشر: Presses universitaires de la Méditerranée, 2018-06-01.
سنة النشر: 2018
مصطلحات موضوعية: prison, criminelles, criminologie, eugénisme, dégénérescence, alcoolisme, déficience mentale, récidivisme, déviance, marginalisation, criminal women, criminology, eugenics, degeneracy, inebriety, feeble-mindedness, repeat offenders, deviance
الوصف: La période victorienne se caractérise par une véritable fascination pour l’esprit des criminels, dont témoigne la popularité des romans policiers et des penny dreadfuls. À la fin des années 1860, on assiste à une fusion entre cet intérêt pour la psyché des criminels et les avancées scientifiques et médicales qui marquent cette époque. Ainsi naît un champ d’études ayant pour objet non pas seulement d’étudier le criminel, mais également de le comprendre : la criminologie. Ce discours hybride, à la confluence de nombreuses disciplines telles que la biologie, la psychiatrie, l’anthropologie et les sciences sociales, peut être considéré comme fondé sur une différence de genre entre hommes et femmes. Les criminelles victoriennes et édouardiennes étaient en effet considérées comme particulièrement dangereuses et susceptibles de contaminer le reste de la société. Elles avaient enfreint la loi mais aussi un code moral tacite qui associait féminité et douceur. Tandis que l’eugénisme gagnait en popularité à la fin du dix-neuvième siècle, s’installa une peur croissante de voir ces femmes déviantes transmettre à leurs enfants leurs tares, vues comme héréditaires. Le récidivisme en particulier commençait à être conçu comme le symptôme d’une pathologie caractérisée par l’atavisme. Les criminologues de l’époque s’emparèrent de cette idée, bien qu’au Royaume Uni une certaine circonspection resta de mise. Les alcooliques invétérées et les « déficientes mentales » devinrent l’objet de débats au sein du corps médical et pénal. Des experts en criminologie, psychiatrie et même gynécologie cherchèrent de concert à examiner, guérir, ou du moins contenir ces femmes déviantes. Même si ces discours médicaux n’annihilèrent pas l’approche moraliste traditionnelle qui caractérisait le traitement des criminelles, ils affectèrent tout de même le quotidien des détenues, notamment via la création d’asiles et de maisons de redressement pour alcooliques ainsi qu’un débat autour de la stérilisation des déviantes.
The Victorian era was characterised by a fascination with the criminal’s psyche. In the late 1860s, this interest in the criminal mind fused with scientific and medical breakthroughs to create a hybrid, cross-disciplinary field focused on understanding the criminal. Criminology was born. This polyphonic discourse incorporated many disciplines such as biology, psychiatry, anthropology and social science. This convergence of intellectual fields could be seen as gender-based. Female criminals had disobeyed the law as well as gender norms. They were double deviants whose transgression threatened society and its traditional family values. As the eugenics movement started to gain sway, a fear that these degenerate women, known as ‘inebriates’ or ‘feeble-minded creatures’, were breeding generations of atavistic deviants responsible for the decline of the British stock started to permeate society. Female recidivism was increasingly seen as a sign of mental defectiveness, a hereditary pathology. Scientific discourses revolving around the concept of ‘feeble-mindedness’ pervaded the penal sphere. In the case of women, psychiatry was intertwined with gynaecology and preconceptions about sexuality and gender. This criminological discourse led to a convergence of experts working to cure, probe, and neutralise the specific threat women posed. Rather than annihilate traditional moral explanations of crime promoted by some reformers and civil servants, scientific theories merged with them and gave birth to institutional projects such as inebriate reformatories and asylums for the mentally deficient. Criminology and penology were, in the case of women, combined with psychiatry, biology and gynaecology. The birth of male criminology can be contrasted with the emergence of female criminology, at the crossroads between science, eugenics and sexuality. The development of this new hybrid discourse had tangible consequences on the imprisonment of women in the early 20th century; these effects were particularly obvious in inebriate reformatories, asylums, and discussions around sterilisation.
نوع الوثيقة: Article
اللغة: English
تدمد: 0220-5610
2271-6149
Relation: http://journals.openedition.org/cve/basictei/3624; http://journals.openedition.org/cve/tei/3624
DOI: 10.4000/cve.3624
URL الوصول: http://journals.openedition.org/cve/3624
رقم الأكسشن: edsrev.55E7F214
قاعدة البيانات: Openedition.org
الوصف
تدمد:02205610
22716149
DOI:10.4000/cve.3624